L'agence
A la confluence du paysage et de l’urbanisme, PUYA Paysage conçoit sa pratique par l’approche systémique du fait urbain, de l’acte de projet. S’intéressant simultanément à l’ensemble des échelles d’intervention, nous enrichissons notre pratique de ces expériences appariées.
Revendiquant le rôle structurant du paysage en tant qu’entrée à la fois tangible et conceptuelle, notre pratique se poursuit au travers de recherche-action, manifeste de la pertinence de notre discipline comme levier de transformation des territoires. Volontairement transversale et interdisciplinaire, la démarche de l’agence tente ainsi, par le prisme du paysage, de résoudre l’équation complexe d’une action durable face aux enjeux contemporain.
Implantée à Marseille depuis sa fondation en 2018, l’agence PUYA bénéficie de l’expérience croisée de ses quatre associés : Ana Blanc, Jonathan Patin, Tristan Geffray et Ken Novellas.

Démarches et Compétences.
1. le paysage, notion transversale et structurante :
La notion de « paysage » dépasse une dissociation entre le matériel et l’immatériel : il est tout autant le regard que l’on porte et le socle qui nous porte. En tant qu’image porteuse d’une esthétique de l’occupation humaine, il est un objet à étudier. En tant que réalité physique muée par les dynamiques du vivant, il nous apparaît une figure collaborante du projet.
Ce rôle prépondérant du paysage est porté au sein de l’agence comme fil conducteur, matériau de projet. Les espaces ouverts, les marges, les franges, ce que certains nomment vides se révèlent comme espace de relation, moteur de composition.
2. Le projet comme espace d’interrelation
Notre pratique en tant que concepteur et notre démarche volontairement plurielle se concentre avant tout autour de la notion unificatrice de « Projet ».
Quelle intention sous-jacente traduit la pensée de projet par le paysage ?
Nos projets s’élaborent à la fois à l’échelle du lieu, résultant d’intentions spatiales, contextuelles et conceptuelles, qu’à l’échelle d’un vaste territoire, organisant stratégiquement des processus spatiaux et réglementaires en faveur d’un (a)ménagement du territoire.
Lier, relier les différents plans d’un site éclaté dans l’espace et le temps, tel est la résonnance d’un projet par le paysage. Il est un contrepoint* structurant qui fait corps.
* Contrepoint : superposition organisée de logiques distinctes – Jean Sébastien Bach
Nos différentes manières d’envisager le projet s’attachent avant tout à conjuguer ces trois temps : le précédent - le déjà là – le prochainement vécu.
# Préfigurer - planifier les conditions d’émergence
L’agence s’inscrit dès l’amont des projets. Au travers de missions d’assistances à maîtrise d’ouvrage, d’études de faisabilité ou de programmation, nous posons les ferments de processus en devenir.
Préfigurer, c’est anticiper. C’est aussi la capacité de proposer une méthode de projet performative dont la longévité est assurée par l’émulation du système d’acteurs : partenaires, habitants et usagers, porteurs de projets. Nous nous évertuons ainsi à définir des objectifs à court, moyen et long terme à même d’intégrer des scénarios d’évolutions tangibles.
L’idée du projet Le projet – processus d’expérimentation
En tant que spatialiste, nous portons une réflexion conceptuelle ancrée sur un site dont l’élaboration formelle se façonne de proche en proche. Son élaboration est l’occasion chaque fois renouvelée d’établir un état des lieux et de l’art, d’explorer de nouveaux concepts et d’expérimenter de nouvelles formes. Par une approche réflexive, il nous amène à voguer aux limites entre utopie et réalité.
Mais pour nous, ces limites sont moins des bornes restrictives qu’un contexte à l’intérieur duquel un certain possible se donne.
# La recherche - par le projet
La recherche dite « par le projet » nécessite une articulation méthodologique entre la recherche académique et la démarche de praticien. En cela, elle nous apparaît une passerelle fertile entre deux orientations d’une même discipline. Nous développons ainsi au sein de l’agence une réflexion prospective sur un sujet d’actualité prégnant et international au travers d’une thèse concernant l’évolution des modèles d’aménagements et de ménagements des territoires littoraux face aux risques induits par les changements climatiques.
# Géodésie de l’enseignement
Enseigner le projet au sein de différentes écoles (ENSP Versailles, ENSP Marseille, ENSA Marseille, Classe Préparatoire des grandes écoles du paysage d’Antibes) nous impose une nécessaire prise de recul sur nos travaux.
Cela impose la formulation mesurée de nos idées dans le souci de mieux les transmettre.
Enseigner, c’est aussi requestionner sans cesse nos pratiques au travers du regard neuf des étudiants.


3. Penser en cycles et en systèmes
Notre expérience commune des paysages du XXe et XXIe siècle induit un décalage, une confusion entre fonctionnalité de l’espace et confort souhaitable. Pour penser leurs concordances, nous déployons une démarche qui aborde cette complexité. Elle rend à la fois intelligible les dynamiques de chaque système étudié et révèle leurs interdépendances.
Cette approche globale nous permet de retrouver une certaine économie et simplicité des modes de faire et de gestion.
4. Anticiper et comprendre pour vivre avec le risque
L’approche institutionnelle du risque dénote une sectorisation analytique. L’anticipation par la pluralité des causes et conséquences des aléas sous-entend la nécessité d’une vision de projet.
Le risque comme moteur de projet amène ainsi à re-territorialiser les dynamiques d’un site, typicités d’une géographie physique et culturelle et non comme espace stérile d’une mise entre parenthèse d’un lieu. Anticiper, c’est aussi accepter une forme d’incertitude inféodée aux calculs probabilistes d’aléas amenés à muer aux regards des effets induits par le changement climatique. Outre la réalisation d’infrastructures monofonctionnelle, c’est l’agencement de l’espace qui doit faire protection, mettre en sécurité, tracer des itinéraires de fuites, initier à une nécessaire culture du risque.

Enseignement
Ana Blanc : encadrement projet ENSP VERSAILLES MARSEILLE
Ana Blanc et Ken Novellas : encadrement du TD Géographie/Cartographie à l'ENSAM (Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille) avec A. Biehler (Maître de conférence à l'ENSAM)
Intervenant en classe préparatoire au concours des Ecoles Nationales de Paysage au LEGTA Antibes
Intervenant Croquis de projet/conception de jardin en 1ère STAV au Lycée des Calanques de Marseille
Jury de TPFE à l'Ecole Nationale Supérieure de Paysage de Versailles : "La mer en partage" Louis Baudry
Distinctions
2022 - AMITER : Grand prix national concours AMITER, Secteur la Capelette (Marseille) - Mieux aménager les territoires en mutation exposés aux risques naturels / Ministère de la transition écologique, PUCA
2021 - Festival International des Jardins de Chaumont sur Loire – Biomimétisme au jardin – 2021
2020 - Mobilier de demain - FFP
2020 - REHA3 – site St Barthélémy (Marseille) - PUCA
2017 - Décathlon Ideas - concours international

Ken Novellas
Paysagiste concepteur DPLG
Urbaniste
Ana Blanc
Paysagiste concepteur DPLG
Urbaniste
Jonathan Patin
Paysagiste concepteur DPLG
Tristan Geffray
Paysagiste concepteur DPLG
Urbaniste
Ken Novellas a construit son cursus scolaire et professionnel le long de la Méditerranée, de Montpellier à Nice. Après différentes formations en aménagements paysagers (Formation sur les toitures végétalisées, BTS Aménagements paysagers, Classe Préparatoire aux écoles du Paysage, Licence de Géographie), il intègre l’École Nationale Supérieure de Paysage de Marseille-Versailles pour parfaire sa formation de paysagiste concepteur. En 2016 il obtient un master 2 en Urbanisme à l'Institut d'Urbanisme et d'Aménagement Régional d'Aix-en-Povence et en 2017 celui de Paysagiste DPLG. A l’occasion de son diplôme de fin d’études, il a choisi de travailler sur les risques littoraux et leur intensification liée aux changements climatiques en Méditerranée.
Après une licence de géographie à la Sorbonne Paris IV et une classe préparatoire aux écoles du Paysage, elle intègre l’École Nationale Supérieure de Paysage de Marseille-Versailles. Cette formation lui a permis d’acquérir un esprit d’observation et un esprit critique pour percevoir et accompagner de manière créative et concrète le comment de l’équilibre naturel, la réalisation spatiale des faits et habitudes des hommes, des plantes et animaux. En 2016 elle obtient un master 2 en Urbanisme à l'Institut d'Urbanisme et d'Aménagement Régional d'Aix-en-Povence et en 2017 celui de Paysagiste DPLG. A l’occasion de son diplôme de fin d’études, elle a choisi de travailler sur la contemplation et le patrimoine religieux au massif de la Grande Chartreuse en Isère.
Paysagiste DPLG, Jonathan Patin vient d’un cursus professionnel où il a entrevu toutes les pratiques du paysages. De l’entretien, en passant par la réalisation de travaux paysagers, il s’est dirigé vers la conception avec le temps par le biais de nombreux stages en agences de paysages. En 2013, il intègre l’École Nationale Supérieure de Paysage dans l’antenne Marseillaise. Il achève son parcours de concepteur paysagiste par un travail personnel de fin d’étude sur la question de fabrication et de transformation d’un espace par la réception d'un grand évènement.
Après quatre années en biologie spécialisées autour de la question végétale (pédologie, écologie et adaptation des plantes à leur environnement) à l’Université Paris VI-Jussieu, Tristan Geffray s’est tourné vers l’Ecole Nationale Supérieure de Paysage de Versailles-Marseille afin d’y développer ces compétences à travers le projet de paysage.
Il suit en 2016 un double cursus de master à l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional d’Aix-en-Provence prenant pour sujet la ville de Conakry. Après quatre années à Marseille, il choisit lors de son diplôme de fin d’étude de travailler sur la place de la forêt dans les métropoles du XXIe siècle comme espaces de nature anthropique permettant d’articuler par le vivant les différentes échelles urbaines de nos villes.