2040 - ESQUISSER L'ABER DE LA TOUQUES : vers une solidarité territoriale face au changement climatique
.. 2020 - 2021
. Vallée de la Touques : Deauville / Pont l'Evêque (14)
. Equipe : P U Y A Paysage , L'Hydre , Adèle Justin , François Mannig architecte
. Maitrise d'ouvrage : Métropole AMP - DDTM - Ministère de la transition écologique
Il nous semblait important d’entrevoir l’avenir de ce grand territoire dans le temps long. Les récentes études du GIEC nous amènent à regarder au-delà, jusqu’en 2100. Si ce parallèle peut être étonnant, les prévisions de Climate Central, intégrant la montée du niveau marin et les crues de la Touques en 2040, redessinent pourtant les contours du futur littoral de ce territoire en 2100 : la plaine de la Touques se transforme ainsi en un Aber, où les flots maritimes remonteraient profondément dans les terres jusqu’à Pont l’évêque.
Pour autant, notre site d’étude présente une topographie complexe, notamment par la présence de nombreux coteaux au Nord-Est mettant certaines communes à l’abri du risque inondation. A contrario, certaines communes comme Deauville y sont fortement exposées. Cet aber, qui s’esquisse en 2040 pour se concrétiser en 2100, doit permettre de retisser des relations au travers du territoire, mais aussi être le support d’une attractivité de la plaine et d’une économie nouvelle.




Du litttoral à l’arrière-pays, de la vallée aux coteaux : vers un nouvel équilibre :
Aujourd’hui installé dans un schéma binaire, entre façade maritime touristique et arrière-pays agricole, le territoire devra être à même de s’imaginer autrement, au travers d’un nouvel équilibre territorial et d’une double interaction : littoral/rétro-littoral et vallée/coteaux.
L’A.B.E.R, une assemblée de territoire :
L’incertitude des événements climatiques à venir appelle à SE PRÉPARER dès à présent via le plan-guide, puis à S’ADAPTER de manière continue, selon les réactions des milieux et des êtres vivants au fil des arrivées d’eaux, salées, douces ou saumâtres. Le processus progressif de mutation de l’espace que nous souhaitons mettre en place est pensé à l’échelle de l’ensemble de la basse vallée de la Touques. Il amène à construire une véritable solidarité territoriale entre les communes pour qu’elles pensent ensemble de nouvelles protections ou le recul stratégique d’équipements voir de quartiers.

